Depuis des temps immémoriaux, l’homme applique rigoureusement la loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent. Cette loi, fondement même de la peine capitale, se base sur des principes archaïques non-réfléchis et empreints d’une vengeance tribale barbare. La peine de mort m’indispose premièrement pour des raisons éthiques et secondement pour des raisons sociales.
La peine de mort est une totale barbarie. La mort ne permet aucun retour en arrière. D’un point de vue éthique, il est complètement insensé de tuer de potentiel innocents, comme dans le cas de Teng Xingshan. Ce pauvre bougre a été exécuté en 1989 pour le prétendu meurtre de sa femme, alors que cette dernière a été retrouvée vivante en 2005. Il faut aussi tenir compte du fait que la plupart des erreurs judiciaires fatales sont causées par des aveux faits sous torture. Il est aussi immoral de condamner quelqu’un à la mort, puisque nous ne savons pas ce qu’est la mort. La peine capitale est une flagrante contradiction puisqu’utiliser la mort comme châtiment reviendrait à "se rabaisser au niveau du meurtrier".
D’un point de vue social, la peine de mort est aussi inacceptable. Le côté potentiellement dissuasif de la peine mort ne s’applique absolument pas aux crimes passionnels, où le criminel considère la mort de sa victime plus importante que la sienne. Par ailleurs, il a été statistiquement prouvé que la peine de mort n’avait eu aucun effet sur le taux de criminalité. La peine de mort est aussi contraire aux valeurs de notre société, puisqu’elle place la vengeance devant la rédemption. D’un point de vue plus socio-économique, car le peuple paie des impôts, exécuter un prisonnier coûte 17 fois plus cher que de l’enfermer à vie.
Devant toutes ces preuves flagrantes que la peine de mort est immorale, cruelle et contradictoire, on n’a d’autres choix que d’adhérer à l’abolitionnisme. Nous ne pouvons qu’espérer que les pays asiatiques, les États-Unis et autres pseudo-démocraties emboitent le pas vers un monde sans peine de mort.